La fabrication des étiquettes : un joyeux casse-tête

En recevant votre Jamaislinsanslautre en blanc optique, vous voyez le vêtement à son état final, l’étiquette proprement fixée dans la nuque et les coutures bien finies. Cependant, avant d’arriver à ce rendu, il y a des heures de confection par de petites mains et de réflexion en interne pour respecter vos/nos exigences. Voici ce que le vêtement, en particulier l’étiquette, a à vous raconter.
La première exigence à suivre est l’intention de confectionner un vêtement 100% lin. Cela signifie fil, tissu, coutures et étiquette en lin. Pour le fil et le tissu, plusieurs tissages en France possèdent encore le savoir-faire. Pour les coutures, elles seront faites en coton pour permettre au vêtement d’être compostable. Mais pour les étiquettes, c'est une autre histoire.
Les fabricants ont l’habitude de créer des étiquettes en coton mais ne sont pas familiers avec lin. Il faut alors orchestrer les étapes soi-même pour enchaîner tissage, sérigraphie et confection en passant par lavage maison. Trouver qui voudra bien les effectuer et où. Une vraie valse en 4 temps.
1er temps : le tissage
Il s’agit d’abord de trouver des pans de tissu pour constituer nos étiquettes. Ceux-ci peuvent nous être fournis facilement par l’atelier de tissage dans les Vosges qui s’occupe justement de créer du tissu avec du fil de lin 100% français réservé pour nos futurs vêtements. Nous choisissons un tissu simple : écru, de la couleur du fil, qui nous sera mis de côté pour les étiquettes. Après avoir sélectionné le tissu, il sera envoyé à l’atelier de sérigraphie.
2ème temps : la sérigraphie
Mais là encore, c’est compliqué car l’atelier ne peut faire un tarif possible que si les étiquettes sont toutes identiques. Or nous devons y écrire les tailles, nous allons donc devoir les décomposer en 7 séries : XXS, XS, S, M, L, XL et XXL de quantités différentes (un M étant plus vendu qu’un XXS).
Nous pourrions aussi procéder en faisant des étiquettes identiques et en y ajoutant une vignette avec la taille en dessous, mais c’est plus de tissu, plus de découpage. C’est compliqué et il y aura toujours le problème des différentes séries. Nous partons donc sur 7 sérigraphies différentes, quel qu’en soit le tarif.
3ème temps : le lavage
Cette étape terminée, Marion reçoit des longs rouleaux blancs d’étiquettes imprimés chez elle, à Paris. Elle va devoir découper les pans par catégories de tailles puis passer l’intégralité du tissu à la machine à laver pour le rétracter (et donc l’assouplir). Ainsi, le tissu sera plus fin, plus souple et plus agréable à porter, l’étiquette ne devant pas gratter au niveau de la nuque.
Elle va ensuite les emmener an train à l’atelier de confection dans une grosse valise rouge, direction dernière étape : Troyes.
4ème temps : la fixation des étiquettes
L’atelier de confection est celui qui s’occupe d’assembler les vêtements. Il va repasser puis découper les étiquettes. Enfin, une couturière va les surjeter avec du fil de coton (processus qui consiste à ce que l’étiquette ne s’effiloche pas) puis les coudre à la machine sur le vêtement.
En bref, d’Est en Ouest en Est, les étiquettes font un vrai tour de France pour pouvoir garantir un vêtement 100% lin. Les ateliers, étant spécialisées dans une opération, ne s’adaptent pas toujours à la demande et ne nous permettent pas de centrer les étapes au même endroit. Il faut donc apprendre à se débrouiller par soi-même et habilement orchestrer le tout.
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